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LE CIMETIERE | |
La première
partie du cimetière de Jouy-en-Josas fut acquise par la Commune après autorisation de
Bonaparte, Premier Consul, le 26 avril 1802. Ce terrain, d'un demi-hectare, dans les Bois Chauveau, avait été acheté à la veuve Harcourt-Beuvron. C'est le dimanche 23 septembre 1804, (1er jour de Vendémiaire, An XIII), à l'issue de la messe, la cloche sonnée "à l'ordinaire", que le curé de Jouy s'est rendu solennellement en procession au nouveau cimetière et en a fait la bénédiction suivant la formule prescrite dans le rituel. Au cours de la cérémonie, le prête revêtu des ornements blancs (signe de Paix) prononce cette oraison : "Dieu Tout Puissant qui est le gardien des âmes...bénis ce cimetière afin que les corps, en fin de course, reposent en Paix et qu'au jour du Jugement ils soient reçus parmi les élus." Un plan du cimetière fut dressé en 1841. On voit sur ce plan que la plate-bande le long du mur, à gauche de l'entrée (section A) était réservé aux enfants morts sans le baptême. Celle située à droite de l'entrée (bas de la Section G) aux enfants catholiques. La partie montante de la section G était affectée aux sépultures des protestants. La section H
est constituée par un terrain acheté par la famille OBERKAMPF pour elle, ses alliés ou
descendants.
Bien des tombes gardent les souvenirs d'anciens habitants de Jouy, simples citoyens ou notables qui, ensemble, ont animé et fait vivre notre village. |
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LE CENTRE I.N.R.A. DE JOUY-EN-JOSAS |
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Employant
plus de 1000 personnes, le Centre de Recherches de Jouy-en-Josas est le plus gros des 22
centres de l'Institut National de la Recherche Agronomique et le plus important pôle de
biotechnologie d'Europe. |
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LE MONTCEL | |
Près de la " Maison du Pont de Pierre", derrière la grille d'un portail où brille le panonceau de la Fondation Cartier, s'étend le domaine de Montcel. Aussi loin que l'on remonte dans l'histoire de ce village de Jolacium Josiasensis et jusqu'à Charlemagne, on trouve mention de ce fief de l'Abbaye de Saint Germain des Près. Tour à tour on le voit aux mains des bons moines puis des seigneurs de Jouy. Chevreuse et autres lieux qui se le disputent avec plus ou moins d'élégance, Robert de Lespinasse, abbé de Saint Germain par les soins de sa soeur, maîtresse de Louis XI en fut un bien mauvais gestionnaire. Il le céda pour une somme modeste à un particulier. Mais les discussions sur le bail traînent cent ans et François d'Escoubleau seigneur du lieu tranche entre les deux partis en annexant le domaine. Il ne se prive pas de procédés inavouables pour arriver à ses fins : brutalités, agressions, prise d'otages. C'est à la fin du XVIIIème siècle à l'heure de la mode des jardins anglais que la propriété prit son allure actuelle : romantique pour les jardins, néo-classique pour la façade. En décembre 1795, Oberkampf acheta le château du Montcel pour 72000F à Mme Marivel et à sa fille Mme de Trogroff. Jules Mallet époux d'Emilie Oberkampf reçut ce château de son beau-père. Il resta à la famille Mallet jusqu'en 1923. A cette date les trois frères, Jean-Renaud, venus de Suisse, y installèrent un collège de jeunes gens qui devait pendant plus de soixante ans accomplir le projet d'une éducation saine, écologique et sportive, chaleureuse mais disciplinée. Bien des personnages dans leur jeunesse: à cinquante ans de distance deux écrivains de haut renom en ont fait le cadre d'un roman : Marcel Arland et Patrick Modiano. Après le décès de ses frères Paul en 1939, Charles en 1952, et l'incendie du château à la Libération le 24 Août 1944, Pierre Jeanrenaud reprit la mission. Elu maire de 1962 à 1970, il étendit son projet à la commune elle-même et tout en procédant à l'équipement utilitaire, il se voua à la protection du site contre les tentatives d'urbanisation anarchique. Il fit classer notamment le site du Montcel pour éviter sa défiguration par le passage d'une autoroute. Après la fermeture du collège en juin 1980, c'est encore cet arrêté qui défend ce site exceptionnel contre des initiatives malencontreuses. |
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LE CLOS DES METZ | |
Maison de Jeanne et Léon Blum En 1945, de retour d'Allemagne, Jeanne et Léon Blum s'installent dans la maison du Clos des Metz à Jouy-en-Josas. Dès lors Président de l'Assemblée de l'UNESCO, ambassadeur spécial aux Etats-Unis, chef d'un gouvernement socialiste homogène, Léon Blum s'écarte de l'hémicycle parlementaire en 1948. "Quant à moi, je suis vieux et je ne verrai pas l'union parfaite des peuples dans la justice et la paix ... mais ce qui fait la noblesse de l'homme, c'est de prévoir, d'espérer et de travailler à une oeuvre dont il ne contemplera pas l'achèvement et dont il ne tirera pour lui-même aucun profit". Retiré à Jouy-en-Josas où viennent le consulter hommes politiques et intellectuels, Léon Blum reste l'éditorialiste du "Populaire" dont il est directeur politique. C'est ainsi qu'il y déclarait : "La paix est indivisible...c'est-à-dire internationale. La sécurité sera nécessairement collective, c'est-à-dire internationale. Les agressions possibles seront réprimées par une force de contrainte internationale en attendant qu'elles soient éliminées à leur racine par le désarmement international. La reconstruction matérielle du monde, la remise en marche de l'industrie, la remise au travail des hommes, leur alimentation, leur logement, ne peuvent être exactement assurés sans un effort d'entraide, de coopération, d'organisation internationales. C'est sur le plan international que se posent tous les grands problèmes : et, en tout cas, aucun ne peut recevoir de solution satisfaisante que sur le plan international...". Le 30 mars 1950, il envoie de Jouy-en-Josas une dernière page qu'il conclut par ces mots : "Je l'espère et je le crois, je le crois parce que je l'espère". Il s'éteint ce même jour dans le salon du Clos des Metz. 1950, Jeanne BLUM se demande comment rester fidèle à la pensée de Léon BLUM en privilégiant son optique éducative. De recherches en études, elle élabore une méthode pédagogique dite méthode de complémentarité horizontale, fondée sur la richesse et la complémentarité qu'offre la diversité des approches individuelles face à un problème posé. Elle crée la cellule Georges Achard, (du nom de résistance de son fils Georges tué lors de la libération de Strasbourg), devenue Ecole Jeanne BLUM, qui prépare des jeunes filles en difficultés scolaires aux carrières hospitalières, leur assurant un poste en fin de cycle. Elle décide par la suite, d'appliquer cette méthode à des adultes de tous âges, tous horizons, toutes formations. Elle ouvre l'Université de Quartier, espace de réflexion et de communication autour d'un thème chaque année renouvelé. Jeanne BLUM désirait faire de sa maison un Musée de la Parole ; celle d'un homme célèbre, Léon BLUM, celle d'un quartier, au sens le plus élargi. La maison du Clos des Metz abrite le MUSEE LEON BLUM, exposition permanente sur la vie, l'action et l'oeuvre du leader socialiste et l'UNIVERSITE DE QUARTIER JEANNE BLUM, ouverte à tous. |